HANTEN ÉTÉ 011-128 (M)

Veste en lin

Hanten pour femme en chanvre (lin, hemp) teint à l'indigo et orné d'un motif quadrillé ivoire. Les manches sont longues et ouvertes comme pour le haori féminin. Le hanten est apparu dès la fin du XVIIIe siècle et s'est encore plus répandu comme vêtement pour les gens du peuple après que les réformes Tempo (1841-1843) ont interdit le haori des femmes. Les types de hanten portés depuis la période Edo sont variés et adaptés à leur utilisation et à l'activité professionnelle. De forme similaire à un haori, il est à peu près de la même longueur. Il diffère du haori en ce qu'il n'a pas de soufflet sur les côtés et les pans à l’avant sont de même longueur. Le col n'est pas rabattu vers l’arrière et il ne se ferme pas par des cordelettes à l’avant. Les manches sont larges mais ce n'est pas toujours le cas.

Ce hanten est en très bon état avec toutefois deux petites restaurations soignées de quelques cm avec un tissu indigo cousu par de petits point (sashiko) sur l'envers. Un empiècement en coton à été cousu au niveau du haut des épaules pour plus de confort en été (tissu taché). Le tissu est souple et aéré avec un léger aspect empesé naturel particulièrement appréciable en été qui permet à l'air de passer et évite au tissu de "coller" au corps. Agréable à porter, cette veste garde une belle ampleur et un bon maintien.

Petite usure en bas du cos sur le côté (ouverture). Années Taishô (1912-26). Origine: Niigata

Les innombrables modèles de tissus rayés et quadrillés ont connu une vogue sans précédent au milieu de l’époque d’Edo. À la fin du 17e siècle, les artistes, les acteurs de kabuki et les courtisanes de haut rang lancèrent des modes qui influencèrent les préférences et les goûts jusque dans les classes populaires. Cet engouement pour ces modèles sobres et élégants s’est poursuivi au cours des années Meiji (1867-1912) et Taishô (1912-1926) et ne s'est jamais démenti.